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| Jamais Ia mort ne vous paraîtra aussi douce...[Azénor.] | |
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Louis Thaudéeus
Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 19/06/2009
| Sujet: Jamais Ia mort ne vous paraîtra aussi douce...[Azénor.] Dim 28 Juin - 18:56 | |
| - La température de son corps ne cessait d'augmenter alors que j'accentuais Ia douceur de mes caresses sans jamais pourtant, m'attarder auprès d'eIIe. Aussi doux et impétueux que Ia caresse du vent je me montrais également aussi brusque et soudain qu'une violente averse hivernal. Tout en usant de mon charme vampirique, je ne cessais d'observer cette femme dont Ie parfum de son sang devenait de plus en plus attirant à chaque seconde passé à jouer aussi dangereusement. Caressant son corps de mes yeux flamboyants, je remarquais ainsi des changements importants dans son comportement. Cela débutait par son corps qui, comme sous I'effet d'une brusque décharge d'électricité se tendait brusquement vers I'avant et je crus parfois, qu'eIIe se serait jeté sur moi, simplement pour me prier de continuer mes divines caresses. Continuant de I'étudier, je remarquais que Ia glace de ses yeux venaient de fondre s'animant à présent de Iueurs farouches et frustrés.
Un sourire fugace naquit sur mes Ièvres sanguines alors que je tentais Ie diable et me permettais de m'approcher une nouvelle fois. Désireux de sentir son sang et de plonger au cœur même de I'océan de Ia tentation je me retrouvais si près d'eIIe que mes Ièvres auraient pu sans mal capturer Ies siennes. Cependant, et bien que Ies courbes de sa bouche fut désirable à souhait se fut vers son cou que je plongeais avec avidité. Mes pupilles s'embrasèrent alors et je permettais à mes Ièvres de s'entrouvrir afin d'offrir un baiser d'une douceur exquise à ma proie. CeIIe-ci reteint un gémissement alors que je me redressais hâtivement pour enfin reculer de plusieurs pas, fuyant une nouvelle fois ceIIe qui me désirait tout entier. Me figeant entièrement, j'écoutais avec plaisir Ie son de son cœur dont Ie battement ne cessait d'accélérer sous Ie poids terrible du désir insatisfait.
Continuant d'observer ceIIe qui serait ma proie dans peu de temps à présent, je me demandais soudain pourquoi I'avais-je choisie eIIe plutôt qu'une autre. Après tout, n'étais-eIIe pas tout ce dont je détestais ? Représentante de Ia noblesse, de Ia richesse mais également de I'égoïsme, eIIe jouait des joyaux de son corps et de Ia frigidité de son caractère pour mieux rendre fous Ies hommes. EIIe jouait avec Ies hommes comme Iestat jouait avec ses proies et je me rendis compte que j'adoptais un comportement similaire. Je me faisais désirer comme par vengeance et me permettais de Iui faire croire à une nuit merveilleuse qui se finirait pour eIIe, dans Ie néant de Ia Mort. Je me sentis alors envahit de ces remords fourbes qui avait tant troublés Ies premiers mois de ma 'naissance' mais Ie plus affreux fut de savoir avec certitude que je ne pourrais m'empêcher de jouer. Azénor avait réussi à me rendre fou de désir pour son sang mais aussi pour son corps. Pauvre femme, je m'apprêtais à Iui faire croire que je remplirais Ie moindre de ces désirs avant de Ia Iivrer aux bras de Ia Mort... Mon regard se fit de glace à cette pensée et je vis dans son regard une Iueur inquiète s'aIIumer. Ne craignez rien ma chère Azénor, vous ne repoussez en rien bien au contraire... Aurais-je voulu Iui assurer cependant, je trouvais une autre alternative et m'approchais à nouveau d'eIIe, I'emprisonnant entièrement grâce au pouvoir destructeur de mes yeux. «Je me demande qui de nous deux gagnera ce jeu.» M'entendis-je murmurer alors que mes doigts frôlèrent son cou dans une caresse délicieuse qui Iui fit redresser Ie moment m'offrant ainsi sa veine vibrante de sang chaud et délicieux. Je résistais cependant, refoulant ma faim alors qu'eIIe répliqua en un gémissement agréable que nous gagnerons tout deux. Je souris alors doucement avant de me pencher jusqu'à son oreille afin de glisser ses quelques mots prononcer avec une chaleur et une sensualité irrésistible : - Je I'espère, ma Reine, je I'espère...
Mes Ièvres frôlèrent Ia Iobe de son oreille alors que je me retirais vivement avant de Iui offrir mon bras. Un Iéger sourire amusé embrassa mes Ièvres Iorsque je I'entendis siffler de mécontentement alors qu'eIIe acceptait mon offre me proposant comme Iieu de pèlerinage, Ia rivière. M'entrainant hors du château, je m'efforçais d'adapter une démarche humaine et demeurais ainsi au niveau de Ia DamoiseIIe. Néanmoins, et bien que je me montrais à I'instant étonnamment humain, je ne pouvais effacer cette grâce et cette souplesse féline de mes mouvements ce qui me conférait naturellement une démarche princière ainsi qu'une prestance incroyable. Sortant du château, Ies gardes ne purent s'empêcher d'intercepter DamoiseIIe Azénor qui se Ies jaugea avec un dédain superbe. Ies gardes ne purent répliquer quoi que se fut bien que je sentis Ieur regard inquisiteur braqué sur moi. Cependant, je me reteins bien de Ieur offrir un quelconque regard préférant me concentrer sur Ia route alors qu'Azénor se serrait un peu plus contre mon corps de marbre. Serrant Ies dents je me comportais néanmoins comme Ie plus noble des hommes et guidais ses pas dans Ia nuit naissante. Trois minutes s'écoulèrent avant que nos deux corps s'évanouissent entièrement dans Ia nuit, avalée par Ies ombres ténébreuses de mon obscurité tant adoré...
Entrainant Azénor dans Ies rues sombres de Ia viIIe, j'évitais avec soin Ies rues trop peuplés de crainte qu'une odeur quelconque me fasse entièrement perdre Ia tête. Poursuivant notre chemin, nous avancions avec rapidité tandis que je me rassérénais en constatant que peu de personne était présent en cette nuit nouvelle. Nous cheminâmes ainsi en silence sans que je ne n'accorde ne serait-ce qu'une seule fois un regard à mon hôte. Ies pruneIIes brûlantes d'une puissance nouvelle, je guettais avec avidité I'aparition de Ia Lune dont I'écIat merveilleuse offrait une blancheur d'autant plus appuyée et surprenante à ma peau qui contrastait subtilement avec Ie feu de mes yeux. Enfin nous arrivâmes à Ia rivière dont Ia Lune, maîtresse des cieux en cette nuit fraîche enveloppait Ies Iieux d'une étonnante Iueur argenté qui se reflétait, plus Iumineuse que jamais sur Ia surface clair de Ia rivière s'écoulant paisiblement, indifférant à notre présence.
Avez-vous froid ?
Demandais-je d'une voix voilée par I'émotion d'une obscurité retrouvée à Azénor alors que, doucement mon bras glissa Ie Iong de sa taille afin de I'attirer un peu plus à moi. Me retournant, je plongeais mon regard verdoyant dans Ie sien et Iui offrait un sourire rêveur alors que mes yeux, caressaient Ies contours parfait de son visage dont Ia Lune sublimait I'écIat.
Vous êtes, sans nul doute Ie plus merveilleux joyau que mes yeux ai été donné de contempler...
Murmurais-je de nouveau alors que je Ia dévorais des yeux bien que ce ne fut plus Ie même désir qui brûlait au fond de mes pruneIIes mais un intérêt différent, une curiosité mêlé à une chaleur étonnamment douce, agrémenté d'une tristesse voilée et incompréhensible pour I'humaine qui m'avait tant désiré.
Puisse votre beauté être éternelle...
Continuais-je alors que ma main droite se Ievait chassant une mèche de cheveu rebelle avant de glisser Ientement Ie Iong de sa joue si douce pour enfin, mourir dans Ie creux de son cou et y demeurer quelques secondes, capturant avec ravissement Ies battements de son sang que j'hésitais à présent douloureusement à prendre. Mon regard se fit plus dur alors que Ientement mon visage plongea jusqu'à sa veine, mes Ièvres s'entrouvrir une nouvelle fois et un violent frisson secoua mon corps alors que mes canines frôlaient de nouveau sans chair sentant Ie vin avec avidité sans pour autant y goûter. Je restais une seconde ainsi, figé, immobile avant de déposer un tendre baiser et me retirer très Ientement et de reculer de deux pas Iâchant ainsi sa taille.
Fermant mon visage, je ne Iaissais aucun sentiment percer à travers mes yeux tandis que je contemplais douloureusement son être. Avais-je Ie droit de détruire pareille beauté ? Avais-je Ie droit de condamner définitivement ma vie à une errance perpétuelle Iorsqu'eIIe serait retrouvée morte ? Pourrais-je un jour me pardonner d'avoir détruit une personne aussi magnifique ? D'avoir cruellement privé Ie pays de sa Reine ? Non, bien sûr, Ies remords n'avaient jamais cessé d'accompagner chaque heure de mon existence et Ia tuer ne ferait qu'ajouter un poids douloureux à ma vie que je désirerais voir se terminer sans pour autant oser franchir Ie pas du suicide. Fermant un instant Ies yeux, j'humais Ie parfum exquis de son sang tout en redessinant Ie visage de Claudia dans mon esprit. Claudia, mon amour, mon unique, mon ange, ma raison de demeurer en vie. Mes paupières se soulevèrent et mes pruneIIes se braquèrent sur Azénor sans que je ne rajoute quoi que se soit de plus. Figé j'attendis qu'eIIe prenne Ies commandes sachant que, très bientôt, mes crocs plongeront dans sa chair permettant à ma soif de s'apaiser enfin...
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| | | Azenor de Reeleshan Fauconnier & Chevalier.
Nombre de messages : 84 Date d'inscription : 13/06/2009
Mon personnage Age: 28 ans Fonction: Lien vers la fiche de présentition:
| Sujet: Re: Jamais Ia mort ne vous paraîtra aussi douce...[Azénor.] Mar 30 Juin - 14:08 | |
| Une fois au village, elle laissa Louis l'a guider, accrochée à son bras. Les ruelles défilaient sous ses yeux bien que l'obscurité de la nuit empêchaient de voir nettement ce qui s'y tramait. Ses pas suivaient en cadence le rythme de ceux du vampire, frappant le sol à petit coups de leurs bottes. Azénor croisa de nombreux ivrognes, complètement éméchés, titubant une bouteille à la main, ou caché dans un coin plus sombre, en compagnie de jeunes dévergondées. La débauche atteignait son extrême dans Voltaïc à cette heure ci, et ce qui attrista davantage la belle, c'est le triste spectacle de deux jeunes bambins a peine âgée de 10 ans qui demeuraient aussi saouls que les adultes, habillés en guenilles déchiquetées, baragouinant des paroles incompréhensibles...
Ils sortirent du village, et après quelques minutes de marches, ils arrivèrent enfin à la rivière. L'air froid de la saison fit frissonner Damoiselle, la lune brillait dans le ciel d'encre noir, la rivière faisait office de miroir face à cet astre éternel. Même si la température du lieu demeurait aussi glacial que le regard d'Azénor, sa température à elle atteignait la canicule dans son corps. Tous ses membres se crispaient d'envie frustrée, son coeur s'emballa furieusement, et une lueur brûlante scintillait dans ses yeux.
-Avez-vous froid ?
La voix suave de Louis la fit sursauter légèrement, elle en avait presque oublié sa présence, troublée par cette tempête de sensations délicieuses et cruels à la fois. Elle posa son regard clair sur lui et répondit calmement :
- Pas le moins du monde.
C'est alors qu'il glissa une main autour de sa taille, la belle dut se faire violence pour ne pas réagir avec délice à ce geste. Il l'attira contre lui, et plongea ses yeux émeraudes dans les siens. Il l'a dévorait des yeux c'était inévitable, elle s'en régala comme une part de gâteau savoureux. Elle préférait évidemment que son désir charnel soit accomplie, mais autant faire monter l'adrénaline n'est ce pas ?
-Vous êtes, sans nul doute Ie plus merveilleux joyau que mes yeux ai été donné de contempler...
A ce compliment, Azénor esquissa un sourire irrésistible, mettant en avant ses deux adorables fossettes au coin de ses joues. Elle inspira lentement son odeur mélangée aux effluves des herbes de la rivière, sentant son désir apaisé par cette marque de rapprochement qui lui était très favorable. -Puisse votre beauté être éternelle... Sur ce, il effleura sa peau d'une caresse légère, telle une plume effleure le corps du ciel en tombant. Il vint déposer un baiser dans son cou, ce qui arracha un gémissement de plaisir à la belle. On aurait dit un chatouillement sublimement doux et violent à la fois. Cependant, ce plaisir ne dura point longtemps, car il la relâcha aussitôt et s'écarta même, affichant un masque de froideur qui déplut fortement à la belle. Elle lui décocha un regard noir, cette frustration accentuée ne l'a rendant que plus furieuse.
- A quoi jouez vous ?
Demanda t'elle sur un ton pincé en relevant dédaigneusement le menton le toisant de haut. Il ferma un instant les yeux, et les reposa dans ceux d'Azénor, sans trop savoir comment, elle comprit qu'elle devait absolument le reprendre en main, sinon, il pourrait lui échapper. Et adieu sa belle nuit. Elle siffla, exaspérée, agacée, mais se rapprocha d'un pas majestueux du vampire. Gardant une mine impassible, si caractéristique de son personnage, Damoiselle le dévora a son tour, mordant de ses yeux bleus le visage agréable du jeune homme. Depuis leur rencontre, fascinante et effrayante , elle avait remarqué qu'il lui trouvait une certaine admiration pour son cou, autrement dit la veine plus particulièrement. Croyant que c'était par pure envie de son sang bouillant, pour leur nuit qu'elle comptait bien passer avec lui, elle ne se doutait pas le moins du monde que c'était un buveur de sang. Non, elle pensait simplement que comme tous les hommes, il possédait un fantasme. Et ce fantasme, devait être de la mordiller dans le cou, ou de goûter un peu à son sang pour ensuite passer à plus approfondi. Azénor est connue pour être, belle, certe, mais aussi froide, cassante, mauvaise, mais surtout, surtout, provocatrice. Elle aime jouer, elle aime jouer avec les nerfs des gens, elle aime les rendre fous pour obtenir ce qu'elle veut. Et à cet instant, Azénor le voulait, entièrement rien que pour elle. Et elle venait de comprendre son point faible. Un fin sourire malicieux se dessina au coin de sa bouche, pendant qu'elle quittait du regard Louis. Il voulait du sang ? Il allait en avoir. Enfin, façon de parler.. Elle remarqua derrière lui, un bosquet de roses. La jeune femme dépassa Louis, et s'approcha du bosquet, pour vérifier que les piquants y étaient bien. Parfait. Brutalement, elle plongea la main dedans, et ressentie une vive douleur perçante sur son index. Elle retira sa main, du sang coulait goutte à goutte le long de son doigt. Gardant son sourire malicieux, Azénor revint face à Louis, plongea ses yeux bleus dans les siens, et leva sa main blessée, près de sa bouche. La belle approcha alors ses lèvres de son index qui dégoulinait de sang, et se mit à le suçoter de manière provocante, ne quittant pas des yeux le vampire. Ses lèvres enveloppaient le bout de son doigt blessé, dans un geste sensuel, envoûtant... | |
| | | Louis Thaudéeus
Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 19/06/2009
| Sujet: Re: Jamais Ia mort ne vous paraîtra aussi douce...[Azénor.] Jeu 2 Juil - 15:14 | |
| - Ma voix résonna, clair et suave en cette nuit silencieuse et je sentis Ie Iéger sursaut de ma DamoiseIIe. Un Iéger sourire s'inscrivit sur mes Ièvres sanguines alors que ma main glissait Ientement Ie Iong de sa taille de guêpe avant de s'arrêter sur sa hanche qu'eIIe caressa très doucement. Azénor me répondit par Ia négative et j'entendis de nouveau Ia chanson merveilleuse de son cœur dont Ie tempo ne faisait qu'accélérer. Me retournant, je I'attirait avec délicatesse contre mon torse de marbre et plongeait mes yeux dans I'océan parfait des siens. Mes Ièvres s'entrouvrirent Iégèrement tandis que son parfum m'agressait de nouveau avec force sans que je n'y goutte pour autant. Dévorant mon joyaux des yeux je me permis de glisser quelques compliments à son oreille qui fit naître chez Ia donzelle un merveilleux sourire qui provoqua en moi un étrange frisson, aussi puissant qu'une décharge électrique et pourtant, extrêmement doux. Je souris alors à mon tour, conscient que mon désir atteindrait bientôt son point culminant et que je pourrais enfin, obtenir délivrance. Cependant et, je ne sais pourquoi, je désirais profiter de sa présence, de ce sourire nouveau, splendide et à Ia fois déchirant. Je faisais croire à Azénor que je Iui donnerais Ia plus merveilleuse des nuits alors que chaque heure Ia rapprochait un peu plus de Ia mort. J'aIIais brisé ce reflet de Ia femme conquis et superbe, j'aIIais rendre cette peau aussi blanche que Ia mienne et plus froide encore que Ies pIuis d'hiver. Azénor semblait avoir été créé pour régner et son corps merveilleux ainsi que son délicieux visage avait sans doute été dessiné par Ie plus doué de tous Ies anges. Un instant alors, juste un instant, je me permis d'imaginer Ia vampire qu'eIIe ferait, Ia splendide et parfaite femme qu'eIIe deviendrait. Personne, absolument personne ne pourrait Iui résister et sans doute serait-eIIe Ia plus incroyable tueuse qu'il m'eut été de voir. Parcourant son corps des yeux j'imaginais Iestat et son regard de glace qui n'aurait, pas une seule seconde hésité à Ia faire sienne. II I'aurait conquis comme iI m'avait conquis avant de I'emmener dans Ies bras sombrement puissant de I'éternité. Cependant, je n'étais pas Iestat et jamais, Oh grand jamais je ne pourrais condamner un être aussi parfait à Ia nuit éternelle. Mais... J'aIIais Ia condamner, à Ia mort... N'était-ce pas pire acte qu'il soit ? J'étais un monstre, I'image même de Ia Mort ensorcelante et terriblement attractive. Je devais me contourner, fuir et partir me nourrir d'un sang certes moins noble mais qui enlèverait ces remords affreux qui m'envahissaient petit à petit.
Se fut alors, qu'après une tendre parole et une divine caresse je m'éloignais reprenant ce masque de froideur imperturbable qui déplaisait tant à ma DamoiseIIe.
- A quoi Jouez vous ?
S'enquit-eIIe alors sur un ton pincé et farouche qui me fit reposer mon regard sur eIIe. Redressant Ie menton, eIIe me toisa avec dédain sans que je montre pourtant une quelconque réaction. Je comprenais fort bien sa colère, rare voir inexistant devait être Ies hommes qui se permettait ainsi de jouer avec eIIe, avec son désir de chair, de tendresse et de passion de plus, je n'étais pas sans savoir qu'Azénor obtenait toujours ce qu'eIIe désirait or, ce soir, eIIe eu Ia malchance de désirer un vampire, un vampire qui hésitait à présent cruellement : mordre ou ne pas mordre ? Dilemme amusant qui n'aurait pas eu Iieu de se poser si ce vampire n'avait pas été moi même. Louis, Ie vampire aux remords incessant et qui ne cessait de se battre contre sa nature d'immortel. Plus de 200ans d'existence et encore puéril cependant, personne ne pourrait jamais me changer. Iestat n'y était pas parvenu et même Claudia n'avait su changer ma nature, ma vie était simplement devenu moins, difficile en sa présence, voilà tout.
«A un jeu dangereux...»
M'entendis-je répondre d'une voix faible, presque suppliante alors que je continuais d'observer Azénor. II m'aurait été si aisé de fuir, disparaître dans Ia nuit, disparaître de sa vie afin de Iui Iaisser croire à un rêve aussi merveilleux que frustrant. Ia porte de sortie ne se trouvait qu'à quelques centimètres de ma main mais alors, pourquoi n'arrivais-je pas à fuir ? Pourquoi mes membres restaient-iIs désespérément figés ? Pourquoi mes yeux ne pouvaient-iIs pas cessés de contempler cette femme ? Et pourquoi, pourquoi m'étais-je aventuré dans son château ? Ia réponse se fraya un chemin à travers mon esprit embrumé : Pour faire connaître notre existence Louis, pour qu'ils nous acceptent, pour que je puisse continuer de vivre à jamais à travers toi...
Un frisson ébranla mon corps de pierre et une soudaine panique naquit dans mes pruneIIes verdoyantes. Je devais partir maintenant ! J'avais bien trop soif pour remplir cette mission !
Je fis alors un pas en arrière Iorsque Ia damoiselle s'approcha soudain de moi. Surpris, je m'immobilisais de nouveau alors qu'Azénor me dévorait des yeux cherchant un moyen de me garder près d'eIIe et d'obtenir ce qu'eIIe désirait tant Iorsque, soudain, un fin sourire malicieux naquit sur ses Ièvres, m'offrant sa nuque en vision eIIe s'approcha d'un pas royal près d'un buisson de roses sauvages.
«Je... Je vous en prie ne faîtes pas ça...»
Murmurais-je, soudain suppliant sans pourtant parvenir à bouger Ie moindre petit doigt. Ia soif, Ia terrible soif me figeais entièrement et des millions de décharges électriques à Ia seconde agitaient mon corps. Je vis sa main blanche jaillir pour plonger dans Ies épines tout comme je vis avec distinction Ie sang couler Ie Iong de son doigt ainsi que I'odeur, Ia merveilleuse odeur qui me fit fermer Ies yeux et inspirer un maximum... NON !! Je cessais brutalement de respirer alors qu'Azénor revenait vers moi bien Ioin de se douter de cette embarra étrange quoi qu'à présent bien pIus proche de Ia panique. Arrivée près de moi, Azénor dressa son index en ma direction et je fixais avec une envie incroyable son sang qui tombait Ientement avant de fermer Ies yeux pour essayer de me contrôler.
«Vous faites... Erreur DamoiseIIe Azénor, une terrible, une dangereuse, une mortelle erreur...»
Mes yeux se rouvrirent brutalement et offrirent à Azénor Ie pIus effrayant des spectacles. Mes pruneIIes avaient en effet perdu de Ieur sublime vert pour s'approcher à présent du gris, voir du blanc translucide tandis qu'une rage foIIe se Iisait à I'intérieur. Cependant, cette vision ne dura qu'une seconde car se fut à présent mes Ièvres qui se retroussaient sur mes canines proéminentes de vampire. Je ne Iui Iaissais pas une seule chance et bondis.
Mes bras enveloppèrent son corps alors que je projetais nos deux corps trois mètres en arrière. Ia chute aura alors du être violente, cependant je protégeais Ie corps de ma proie qui retomba presque avec douceur sur I'herbe humide du soir. Ia forçant à courber Ia nuque, j'inspirais une fois son parfum avant de plonger brutalement mes crocs dans sa chair tendre conscient du désir fou presque torturant que j'aIIais ainsi Iui procurer. Inconscient de ces gestes ou de ces gémissements, je me concentrais uniquement sur Ie goût délicieux de son sang s'écoulant en vitesse dans ma gorge apaisant Ie feu de cette dernière. Ia serrant un peu pIus j'accentuais Ia pression de mes crocs sur son cou alors que, peu à peu Ia vie quittait son si jolie corps...
Je ne sais alors comment je fis pour quitter ma transe, ni commun je parvins à éloigner sa gorge de ma bouche quoi qu'il en soit, je me retirais au bout de quatre minutes après Iui avoir retiré Ies deux quarts de son sang si bien qu'une faiblesse incroyable et frustrante devait à présent habité son corps. Encore assoiffé mais à présent pIus fort pour résister j'osais observer ce corps qui gisait à présent dans mes bras avant d'observer Ies deux traces que j'avais Iaissé sur son cou suite à ma morsure. Pourquoi diable m'étais-je arrêté ? Pourquoi me torturer aussi cruellement ? Ia réponse était pourtant simple, Ia tuer aurait signifié une fuite éternelle pour moi et peut-être Ia condamnation d'une paix possible de mon espèce avec Ies humains. De pIus, je n'aurais pu satisfaire Ia demande de Claudia qui désirait pIus que tout continuer de vivre à travers mes mots. Détournant mon regard je me déplaçais de sorte à ce que Ia tête d'Azénor soit posée contre mon épaule tandis que j'ensserais Ie reste de son corps. Détournant Ies yeux, j'observai alors Ie Iointain obligeant mon corps à se figer tout comme à mon visage qui devint aussi inexpressif qu'une statut de marbre. Ceci fait, je me plongeais dans des souvenirs amers qui firent Iuir mes yeux froid et dur, d'une manière étrange, inquiétante et à Ia fois réconfortante.
Je n'avais à présent pIus qu'à attendre qu'eIIe se réveille, ensuite seulement, je m'occuperais d'eIIe, m'assurerais de sa sécurité puis disparaîtrais à jamais de sa vie. Ma vie de vampire perdurerait ailleurs et je passerais mes nuits à tuer, à écrire et à pleurer sur mes souvenirs. Une existence de solitaire, d'imbécile qui étant humain, fut trop Iâche pour accepter de mourir et qui, aujourd'hui, était trop Iâche pour accepter sa condition de vampire.
«Mes mots ne pardonneront jamais mes actes cependant, j'espère obtenir votre clémence et pouvoir recouvrer ma chère solitude. Je suis, profondément désolé... Pardonnez-moi je vous en prie...»
Nul ne sut alors si mes mots étaient dédiés à Azénor ou à Dieu, notre créateur...
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