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 Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus]

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Azenor de Reeleshan
Fauconnier & Chevalier.
Fauconnier & Chevalier.
Azenor de Reeleshan


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MessageSujet: Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus]   Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus] Icon_minitimeDim 21 Juin - 13:13

La porte de chêne s'ouvrit en grinçant, Azénor entra entouré de deux gardes qui vinrent se poster à l'opposé de la salle, de chaques côtés de l'ouverture en arcade, d'où venaient les paysans qui souhaitaient évoquer leur problèmes. Plus exactement, aujourd'hui, Azénor se chargait de diriger la séance de doléance qui avait lieu au moins deux fois par mois.

Bien que cela ne l'enchante guère, la jeune femme exercait cette fonction avec gravité, même s'il lui arrivait quelques fois de chasser certains paysans (non sans leur hurler férocement dessus) qui selon elle n'avait d'autre problèmes plus important que de raconter que leur carottes ne poussaient pas autant que l'année dernière...
Une semaine s'était tranquillement déroulé depuis ces événements inoubliables, heureux pour certains, tendus pour d'autres...
Elle aurait aimé oublier sa rencontre houleuse avec Sélène d'Edanna, et rester un peu plus longtemps dans les bras de son amant, Alexey, sans oublier Alwin. Mais c'était malheureusement le contraire, elle brûlait de haine pour la vampire, et n'avait pas eu de nouvelles de ses deux amants. Le fait de savoir qu'Isaac soit amoureux de Sélène l'a rendait verte de rage, parce qu'elle aimait trop son frère pour lui briser le coeur et lui faire voir la vérité en face. Sélène est bel et bien une vampire. Une idée sombre lui traversa l'esprit pendant qu'elle s'asseyait sur le trône pour se préparer à la séance. Si par hasard, Isaac découvrait que sa soeur ne lui avait pas menti, et que Sélène n'était pas une simple humaine, n'en serait t'il pas encore plus amoureux ? Azénor craignait secrètement que son amour avec Sélène ne lui fasse pas dédaigner le royaume, et oublier leur quête. C'est pourquoi elle devait tout faire pour les empêcher d'être unis.

Essayant veinement de chasser ces pensées de sa tête, Azénor releva la tête, concentrant son attention sur les deux premiers paysans qui s'inclinaient déjà devant elle. La belle reprit son masque de visage glacé, et répliqua peu de temps après :


- La séance de doléance est ouverte. Parlez.

Elle n'avait pas besoin de demander leur noms, c'était des habitués. Roman et Gontran. Un, agriculteur, l'autre fromager. Elle les connaissait assez pour savoir que ses deux là se détestaient mutuellements. Ils se battaient sans cesse, critiquant vertement le travail de l'autre. Azénor ferma un instant les yeux, elle savait que la situation allait empirer, que les deux allaient trouver le moyen de se prendre le bec pour une broutille, et qu'elle ne resterait pas indéfiniment patiente et impassible.
Mais elle se devait de les écouter.


- Roman, commencez je vous prie.

Le premier paysan, qui n'était pas un léche botte comme les autres, mais parfaitement énervant comme son compagnon, habillé dans une espèce de haillon recousut de tout côté, couvert de tâches de terres, de boues, remit d'une main son semblant de bonnet terreux, et répondit aussitôt, avec son accent de paysans qui paraissait vulgaire aux oreilles des nobles :

- Eh ben voilà, hier, je labourais mon champ de pommes de terres, des belles patates comme ça ! ( il mima la largeur du légume de ses mains) après, j'suis rentré dans la grange pour aller chercher mon âne, mon bel âne...

Gontran, le plus vieux , pas mieux habillé que Roman l'interrompit en roulant des yeux :

- Bel âne ? Nan mais faut arrêter là ! Tout crade ! Bourré de puces !

- Le poil luisant ! Un brave pti âne !

-Il suffit ! Gontran, laissez Roman continuer.

Et ça y est, le mal de tête commençait...d'une main Azénor se massa la tempe droite, étouffant un soupir d'exaspération, son crâne bourdonnait de maux, elle écoutait d'une oreille seulement la dispute des paysans, se replongeant dans ses pensées...
Récapitulons, Sélène ne pouvait être quu'ne vampire, le teint pâle, des lèvres sanguines...


- Je rentre dans ma grange, plus d'âne ! Je ressors, j'regarde chez l'autre, et là je vois mon âne en train de se faire bouffer par ses saloperies de chiens !

- Faut les comprendres mes chiens, dés qu'y a quelqu'un qui va sur mes terres, ils se jettent dessus, pis fallait voir votre bestiole hein, les dents jaunis, les yeux tout vides !

L'autre jour à l'écurie, elle avait sauté sur la poutre aussi agilement qu'un chat...ce qui était impossible pour un humain... à moins que..

- Une brave bête !Courageux et travailleur comme tout !

- A voir l'état de la bestiole, j'suis sûre que mes chiens ont choppé le typhus !

- Commencez pas à noyer la peau de l’ours avant d’avoir vendu le poisson !

Se pouvait t'il qu'elle possède des pouvoirs magiques ? Une aide propice a leur quête du poignard ? Mon dieu qu'est ce qu'ils l'énervent ces deux là à se lancer des piques...et si c'était Sélène qui pouvait les aider ? Si elle savait où se trouvait le poignard ? Mais ils vont se taire ces péquenots...
Elle les regardait se chamailler comme du poisson pourri, d'un regard absent, elle était davantage omnibulé par ces pensées...
Comme le ton grimpait d'un cran entre Roman et Gontran qui se lançaient des regards furibonds, on aurait d'ailleus dit deux coqs qui se donnaient des coups de becs, Azénor parvint à mettre ses pensées de côté, et se redressa un peu sur son siège, en fronçant les sourcils, gardant un silence menaçant, fixant tour à tour Roman et Gontran qui semblaient avoir oublier la présence de la souveraine.


- Attention, attention… On va en arriver à des extrémités, il y a des granges qui vont se mettre à flamber, faudra pas demander d’où ça vient…
- Bon ça suffit vous deux !
Répliqua séchement Azénor en haussant le ton pour qu'ils l'entendent. Tous deux se retournèrent vers la belle :
- Quel est votre vrai problème Roman ?
- Bah...j'ai plus d'âne ! A cause de ce c...
- Soit. Gontran. Il me semble que vous possédez plusieurs ânes non ?
- Moi ? Oui, oui.
- Très bien. Alors Gontran, vous donnez un de vos ânes à Roman.
- Quoi ? Donnez une de mes plus belles betes à ce chien galeux ?
- Vous savez ce qui vous dit le chien galeux ?
- Roman ! Taisez vous, Gontran ce sera équitable et le problème sera réglée.
- Et pis d'abord vos ânes ils sont pas plus beaux que le mien ! J'préférais la moité d'une de vos bêtes plutot un entier !
Azénor haussa un sourcil devant la remarque de Roman, la solution était là. Un sourire ironique se forma sur son visage :
- Eh bien voilà. Gontran vous donnez la moitié de votre âne à Roman.
Les deux paysans ouvrirent des yeux ronds :
- La moitié ? Comment c'la Damoiselle ?
La belle leva les yeux au ciel, exaspéré :
- Vous coupez l'ane en deux et vous donnez la moitié à Roman.
- Mais j'vais pas coup...
- ASSEZ !! J'EN AI ASSEZ DE VOS GEREMIADES STUPIDES !! QU'EST CE QUE VOUS VOULEZ QUE CA ME FASSE DE SAVOIR QU'IL VOUS MANQUE UN ANE !
Cette fois ci Azénor n'avait pu se retenir, a moitié debout sur son trône, elle leur hurlait à la figure d'une voix perçante, sous les yeux effrayés et stupéfaits de deux compères :
- LA PROCHAINE FOIS QUE VOUS VENEZ VOUS PLAINDRE POUR UNE IMBECILITE PAREILLE JE VOUS FAIS METTRE AU JOLES PENDANT TROIS JOURS SANS EAU NI NOURRITURE !!!
Terrifiés par la colère d'Azénor qui les fusillaient du regard, Roman et Gontran tremblaient presque n'osant faire un geste.

- JE M'EN FICHE COMME DE L'AN 40 DE VOS HISTOIRES !! VOUS POURRIEZ VOUS MARIEZ AVEC UNE CHEVRE SI CA VOUS CHANTE !! SORTEZ IMMEDIATEMENT !!!
Ils ne se firent pas prier et s'inclinèrent maladroitement pour filer vers la sortie sous le regard furieux de la belle.
Une migraine la fit grimacer de douleur, Azénor se laissa retomber lourdement sur le trône, fatiguée de tant de stupidité, de sa colère impressionnante...
Elle fit mine aux gardes de partirent, et informa froidement aux autres gardes de fermer la séance. Sa main vint masser de nouveau ses tempes...
Quelqu'un entra, agacée, les yeux fermés, Azénor grogna :


- La séance est terminée...
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Louis Thaudéeus

Louis Thaudéeus


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MessageSujet: Re: Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus]   Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus] Icon_minitimeMar 23 Juin - 16:00

  • L'éternité... Quoi de plus répugnant que de répéter ce mot mainte et mainte fois sans pouvoir parvenir à songer autre chose ? Se fut comme si mon esprit se trouvait incapable d'analyser quoi que se fut d'autre et je me retrouvais ainsi confiner, forcé d'affronter des pensées sombres que je désirais plus que tout, voir s'éteindre. Soupirant, je maudissais mon incapacité à dormir avant de me redresser avec vivacité. M'approchant d'une simple table de bois massif je m'asseyais à son bord et ouvrais un Iivre aux reliures usées contenant chaque minute, chaque seconde même de mon éternité. Ici se voyait rédiger une histoire de plus de 200 ans et je contemplais avec nostalgie mon écriture régulière et élégante qui se transformait parfois, devenant plus petite, moins soutenu, s'approchant plus d'une écriture d'enfant que d'adulte. Alors seulement je m'arrêtais et mes Iong doigts blancs jaillissaient afin de courir sur Ies mots comme si ils eurent souhaiter en attraper L'histoire et Ies souvenirs pour ensuite, Ies empêcher de s'enfuir. Un Iéger sourire affligé naquit sur mes Ièvres sanguines Iorsque cette image dérisoire traversa mon esprit. J'aurais tant aimé pouvoir plongé dans ce Iivre, repère de mes souvenirs et retrouver ainsi Ia divine petite fiIIe aux boucles d'or qui écrivit ces mots, souhaitant comme moi, m'exprimer son amour d'une manière plus brusque, plus sauvage bien que toujours aussi subtile et élégant. Penchant Ia tête en avant, j'eus un instant I'iIIusion de son odeur caressant mes narines. Avide de cette sensation, je fermais cette fois Ies yeux et cru sentir ses mains caresser Ies miennes dans un geste si enfantin et si doux que j'eus I'envie féroce de Ia serrer dans L'étau de mes bras. Je réouvris subitement Ies yeux et cherchais avidement des yeux Ie sublime visage de ma Claudia imaginant déjà Ie reflet d'or de ses cheveux ainsi que Ia glace de ses yeux bleus qui se consumerait sans nul doute Iorsque je Iui annoncerai qu'il nous faIIait partir chasser. Or mon regard ne rencontra qu'une pièce vide ainsi que mon désespoir douloureux. Soupirant, je tournais vivement Ia tête et mon regard se heurta à ces mots d'une puissance foIIe et amoureuse : «Et je t'offrirai mon éternité, et je te soufflerai Ia puissance de vivre à jamais car, si je meurs, il te faudra rédiger notre histoire, te Laisser hurler notre amour au grand jour, sans pudeur et sans crainte. Je vivrai à travers toi et t'aimerai à travers Ie chant du vent. N'oublie pas mon amour... N'oublie pas...»
    A jamais, ton éternel...

    Mes yeux s'arrêtèrent sur ce dernier mot et un grondement étouffé sortit des tréfonds de ma gorge. Une de ces tristesses qui ne pouvais se manifester autrement que par des gémissements étouffés. Un vampire ne pleur qu'une où deux fois dans son éternité et voilà bien Iongtemps que mes pruneIIes se voyaient être incapable de nourrir mes joues de Iarme salées. Refermant ce Iivre aussi âgé que moi même je restais un instant immobile à songer à Ia phrase de mon amour défunt. A croire qu'eIIe avait prévu que son éternité s'achèverait bien avant Ia mienne, à croire qu'eIIe avait su, qu'une fois sans eIIe, je désirerais Ia mort aussi ardemment que je I'avais désiré.
    Soupirant, je Iaissais courir mes doigts sur Ie cuir usé de mon receuiI avant de me redresser rapidement et d'attraper ma Iongue veste noir précieusement mise sur ma couche. I'enfiIant je cachais ensuite mon Iivre sous ma paiIIasse avant d'ouvrir Ia porte et de quitter en silence ma petite chambre. Comme je I'eu sentis, Ia nuit enveloppait peu à peu Ie monde de son voile ténébreux et un mince sourire se profila sur mes Ièvres froides.
    Passant dans Ie haII mon odorat perçu I'effIuve de Ia jeune aubergiste et mon regard s'attarda un instant sur sa gorge mise à nue avant de remonter Ie Iong de son cou pour ensuite se figer dans ses yeux d'un bleu étincelant. Un sourire éblouissant fleurît par Ia suite sur ses Ièvres et un frisson de désir parcouru mon échine. Cependant, je n'étais que trop habitué à I'appeI du sang pour me Iaisser emporter si facilement et me contentait de Iui rendre son sourire, avec plus de réserve cependant.

    Je disparu ensuite dans Ia nuit naissante non sans sentir Ie regard de Ia jeune femme suivant avec avidité chacun de mes mouvements.

    M'éloignant de I'auberge à grand pas j'humais avec intérêt chaque parfum d'humain caressant mes narines sans pour autant trouver celui qui serait capable d'étancher convenablement ma soif. Observant avec curiosité chaque passant et passante, je ne m'arrêtais cependant qu'une seconde sur Ieur visage sans jamais trouver ceIIe ou celui qui aurait I'honneur de me servir de repas.

    AcceIerant encore Ie pas je tournais sur ma droite Iorsque mon regard s'attarda sur deux paysans qui ne cessaient de se crier dessus. Baissant Ia tête je m'approchais discrètement ma curiosité à présent vivement éveillée. Ies deux compères évoquaient Ieur soucis d'âne et de partage cependant, ce n'est pas cela qui attira mon attention mais bien ce nom : Azénor, Dame Azénor... Ia reine de ce royaume dont j'avais si souvent entendu parler. Sa colère était crainte presque autant que sa beauté fasciné et bon nombres de trombadours se complaisaient à chanter ses Louanges.
    Ies deux paysans étaient prêt à en venir aux mains Iorsque je m'interposa entre eux.

    «Vous êtes qui vous ?»

    M'apostropha Ie paysan de gauche alors que celui de droite m'observais d'un oeiI suspicieux presque mauvais. I'ignorant je posais sur I'irespectueux un regard sombre et menaçant, promesse dès plus terribles tortures si il ne se décidait pas à me parler autrement. Comprenant Ie message, je sentis néanmoins son corps se tendre comme un ressort alors qu'il attendait que je parle, soutenant mon regard de braise comme il Ie pouvait.

    - Pour répondre à votre question bien que peu courtoise, je suis un ami Iointain de Dame Azénor et ma curiosité se vu poussé Iorsque je vous entendit prononcer son nom.

    Je m'arrêtais une seconde et étudiais Ie visage du manant. Ce dernier, hébété, me fixait comme si je sortais d'un autre monde et je dus attendre non Ioin d'une minute avant qu'il ne reprenne ses esprits.

    «J'comprends bien, c'était Ia séance des doléances aujoud'hui et Dame Azénor nous à dit de partager un âne sauf que c'est impossible de partager un âne et...»

    Je décrivis un bref arc de cercle avec ma main afin de Ie faire taire et reprenait Ientement.

    - Très bien... Je parlerai de vos... Problèmes à votre reine cependant, pourriez vous m'indiquer Ie chemin Ie plus court pour rejoindre Ie château ?

    Ie paysan mit une fois de plus une minute avant de me répondre cependant, je me reteins bien de montrer mon impatience et attendais sereinement sa réponse. II fini par me désigner Ia ruelle à emprunter Iorsque j'attrapais soudain Ie bras du paysan de droite qui, durant I'échange n'avait cessé de m'observer avec circonspection. Figeant mes yeux verdoyants dans Ies siens, je Iaissais une menace insidieuse et effrayante s'immiscer dans ceux-ci avant de reprendre Ia parole.

    II est évident que vous ne parlerez à personne de cette rencontre. Je compte rester discret et croyez bien que votre manque de discrétion vous coûterait bien plus qu'une simple mule, suis-je clair ?
    Je sentis son cœur s'affoler et il trouva tout juste Ia force d'hocher Ia tête. Scrutant son visage j'attendis que Ia frayeur disparaisse de ses yeux avant de comprendre qu'il ne dirait rien. Retirant ma main de son veston saIe et puant je reculais de quelques pas et Ieur offrit un sourire splendide avant de Ies voir déguerpir en vitesse. Satisfais, je poursuivais mon chemin fixant cette fois, I'imposant château qui dominait de toute sa splendeur moyenâgeuse Ia viIIe qui paraissait bien petite et Iaide à côté de tant de magnificence. Accélérant Ie pas, je tremblais à présent d'envie de découvrir Ia splendeur conté de Ia reine tout en sachant que je commettais Ià une erreur de débutant. N'était-ce pas idiot d'aIIer mettre aussi durement à I'épreuve sa soif ? N'était-il pas fou d'entrer dans Ie repère de ceux qui Iuttaient si ardemment contre Ies vampires ? Une Iutte que ne comprenais d'ailleurs que très peu, certes certains vampires étaient particulièrement haïssable cependant, il me semblait puérils de mettre chaque être de Ia nuit dans Ie même sac et, bien que je puisse comprendre que Ies humains nous voyaient comme des meurtriers sans scrupules n'avaient-iIs point songé qu'il n'y avait rien de plus naturel à cela ? Ies hommes tuaient chaque jour pour se nourrir tout comme nous Ia seule différence était que nous étions obligés de nous attaquer aux humains et non aux animaux. Cependant, nous avions toujours fait partie de Ia chaine alimentaire cependant, Ies choses étaient bien plus simple Iorsque Ies Hommes ignoraient notre existence. Et si... Si Ia solution se trouvait Ià ? Peut-être que faire changer d'avis Ia reine ou même Ie roi améliorerait notre condition ? Et peut-être alors, que ces révélations permettrait à ma race de cesser de vivre dans Ie mensonge perpétuel. Je m'arrêtais soudain, hébété par de si foIIes idées. Voyons, il était impossible de faire entendre raison aux Hommes et quand bien même cela serait envisageable ce n'était pas à moi de Ie faire. Je n'étais qu'un vagabond, qu'un vampire vivant accroché à ses souvenirs et pourtant... Pourtant, une petite voix me criait que Claudia n'avait pas tord et qu'il était peut-être temps de révéler des choses... NON ! Je ne devais en aucun cas m'impliquer dans de pareils histoires d'ailleurs je ne devrais point être ici, venir voir Ia reine... A quoi bon ? Que ferais-je une fois que Ia soif m'aura submerger et que je ne serais animé que par I'unique envie de Ia tuer ? Louis vraiment L'éternité commençait sérieusement à te monter à Ia tête ! Mais, il était trop tard car je venais déjà d'user de mon pouvoir de séduction afin de tromper Ies gardes et je pénétrais bientôt dans une vaste saIIe dont Ia suprématie me surpris quelque peu. J'eus beau étudié Ies Hommes depuis des siècles à présent, Ieur capacité à construire de choses aussi grandioses m'étonnait à chaque fois. Je secouais Ia tête avant de soupirer discrètement beaucoup d'humains voyaient en nous Ia perfection or nous étions bien Ioin de cela tandis qu'eux... Ils suffiraient de peu pour qu'ils Ie devienne hélas, Ieur soif de pouvoir et de grandeur trompait Ieur cœur et Ies faisait agir que trop égoïstement. Enfin...

    Une voix agacée me parvint soudain et je sortais précipitamment de mes songes me souvenant me Ia présence de Ia reine. EIIe était Ià, divine sur son trône et je compris d'où venait I'adoration de ces hommes et Ia jalousie de ces femmes. Azénor était superbe, son visage possédait une pâleur remarquable contrastant avec son épaisse chevelure noire encadrant de ses boucles merveilleuses son visage sûr et fière. Cependant, rien ne pourrait égaler son odeur. Un parfum boisé, fruité, doux et à Ia fois agressif qui éveilla aussitôt une soif morbide en moi. Cependant, je n'eus encore une fois, aucun mal à me maintenir alors que je m'avançais à vitesse humaine bien que ma grâce et ma soupIesse dépasse de Ioin ceIIe des Hommes.

    - VeuiIIez excuser mon intrusion Dame Azénor néanmoins, je ne suis point ici pour me plaindre à vous.

    Ma voix de ténor aux constances douces et profondes raisonnèrent un instant dans Ia pièce. Attendant que Ia damoiselle réagisse j'eus bientôt Ie plaisir de contempler ses yeux bleus, pareilles à deux biIIes de glaces profondément incrustés dans son orbite. Une fois, que j'eus son attention, je me permis de reprendre Ia parole, usant de toute Ia politesse et Ia diplomatie qui m'incombait à voir face à une reine.

    - Permettez-moi de me présenter. Je me nomme Louis Thaudéeus. Humble voyageur j'ai un jour eu Ia chance d'entendre un troubadour chanter vos Iouanges et Ia curiosité m'a poussé à venir vérifier Ies dires de cet homme.

    M'inclinant respectueusement, je me redressais ensuite et pIentais mon regard émeraude dans Ie sien sans Iaisser percer Ie moindre sentiment sur mon visage. Prenant grand soin de respirer chaque bouffée d'air avalé était pour moi aussi précieux que Ie cadeau de Dieu et aussi vicieux que Ies paroles de Satan.

    - Cependant, je constate que Madame désire un peu de calme, je vous pris d'excuser ma folie et permettez-moi... De me retirer.

    J'étais fou, terriblement fou mais Ie plus affreux était que je ne commençais que tout justement à m'en apercevoir. Reculant de quelques pas je fis mine de désirer partir bien que je ne Ia perdais pas des yeux consciente que mon temps de parole s'achevait et que seule eIIe pourrait décider de ma présence ou non ici... Inspirant son odeur, j'ignorais Ie feu de mes poumons et attendis patiemment m'immobilisant tel Ia plus parfaite des statuts Iorsque ses Ièvres commençaient à s'ouvrir...
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Azenor de Reeleshan
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MessageSujet: Re: Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus]   Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus] Icon_minitimeMar 23 Juin - 20:14

Elle ne fit vraiment attention à l'inconnu seulement quand il lui adressa la parole. Sa voix était suave, timbré, résonnante, étrangement...posée. Azénor se redressa sur son trône, dévisageant l'homme qui lui faisait face de ses beaux yeux bleus aussi tranchant que des lames de couteaux.

--Veuillez excuser mon intrusion Dame Azénor néanmoins, je ne suis point ici pour me plaindre à vous.

Elle haussa un sourcil discrètement, il lui paraissait fort étrange, avec ses longs cheveux bruns encadrant son visage fin, aussi blanc qu'un linge, des lèvres sanguines. D'ailleurs, ces caractéristiques physiques reconnaissables du vampire ne vinrent pas trotter dans l'esprit de la belle, peut être parce qu'elle ne le détestait pas autant que Sélène, qu'il ne lui avait rien fait pour le moment, et que son royaume ne se trouvait pas remis en cause, pas comme avec Sélène.

Son mal de tête sonnait encore un peu à ses tempes, sa main frotta doucement l'endroit douloureux juste au dessus de son oreille gauche, elle se ne doutait pas un seul instant qu'elle courait un grand danger. La faute à la fatigue sûrement...
Contrairement à sa rencontre avec la vampire, Azénor ne ressentait pas autant de méfiance face à Louis, son statut d'homme ténébreux l'a rassurait malheureusement. Il dégageait un tel charisme, une telle force d'esprit, qu'elle ne vit que du feu.


- Cependant, je constate que Madame désire un peu de calme, je vous pris d'excuser ma folie et permettez-moi... De me retirer.

Il amorça un geste de partir, lentement, très lentement, si lentement qu'Azénor le soupçonna de le faire exprès.Sans rien dire, elle le suivit de ses prunelles royales, il l'a fixait sans vergogne, sans insolence pour autant, avec un certain..appétit ?
Elle releva lentement la tête, reposant doucement sa main sur l'accoudoir du siège , elle donnait l'impression d'assister à une guillotine, la mine grave, pas la moindre ombre de sourire, et soudaine lumière avide de voir la sentence tomber, briller dans ses yeux.

Elle était, effrayante,et attirante à la fois, comme l'Ankou qui vient chercher les cadavres, il fait peur à tout ceux qui aiment la vie, et attire ceux qui l'attendent avec impatience. Si les rares personnes ( notamment les plus anciens chevaliers) avaient eu la chance de connaître sa mère, ils verraient la ressemblance frappante avec la fille. Sauf que le regard différait parfaitement, les yeux de Marie de Calembourg, brillaient tout le temps d'une douceur sans fin, et d'un calme superbe. En revanche, ceux d'Azénor mordaient avec avidité, glaçaient avec mépris, et envoûtaient avec délice n'importe qui qui croiserait ses pupilles marines.

Sans trop savoir pourquoi, Azénor s'entendit lancer :


- Ne partez pas ! Si vous êtes venus me déranger j'espère au moins que vous avez une excellente raison de l'avoir fait, parce que sachez que la simple contemplation de ma personne fait partie des raisons qui m'exaspèrent fortement.

Comme d'habitude, son ton claqua, sec, tranchant, cassant, n'admettant aucune réplique. Pourtant, son haussement de sourcil se renouvela, son attention entièrement consacré à Louis, montrait un intérêt particulier pour le jeune homme. Il l'intriguait beaucoups, elle ignora l'accentuation de son mal de crâne, et se leva de son trône pour le rejoindre d'un pas lent et fière.

Elle lui tendit sa main droite, lui présentant le dos de sa main, attendant qu'il l'a salue dignement, en plus de la révérence, signe qu'elle lui accordait a présent une attention pleine. Son regard glacial se posa sur son visage, instictivement, sa main se raidit toute seule, croiser le regard de Louis ne lui inspirait pas confiance, mais, fatiguée, Azénor décida d'ignorer son instinct de défense, et lui adressa un hochement de tête solennel :


- Je suis certaine que vous avez d'autres projets en tête étranger, si vous avez fait un long voyage uniquement pour m'admirer, je ne pense pas que cela soit vrai, je pense que vous êtes venu pour quémander autre chose, et je vous ordonne d'en être informée sur le champ.

Elle accompagna cette parole en coulant une oeillade appuyée à Louis comme pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas née de la dernière pluie.

Aurait t'elle devinée un seul instant qu'elle venait d'offrir sa main au diable ?
Aurait t'elle devinée un seul instant qu'elle venait d'emprunter le chemin du danger ?

Oui, pourtant les risques encouruent ne semblaient pas l'atteindre.
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Louis Thaudéeus

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MessageSujet: Re: Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus]   Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus] Icon_minitimeMer 24 Juin - 20:22

  • Le feu de mes yeux s'animèrent Iorsque Ies pruneIIes royal de Ia divine reine se figèrent sur mon visage. Affichant une mine neutre, j'affrontais sans aucune difficulté son regard aussi tranchant que Ia plus parfaite des Iames tandis que mon regard étudiait avec minutie et discrétion chaque courbe, chaque détail de son visage tout en continuant de respirer, me délectant ainsi de son odeur à chaque bouffée d'air avalé. Était-eIIe réellement délicieuse ou était-ce simplement son statut de reine qui me rendait aussi attiré par son sang ? Mes Ièvres se pincèrent à cette pensée et Ie visage de mon créateur s'imposa soudain à mon esprit. Iestat aimait Ie sang des nobles et je me souvenais parfaitement de ces nuits de chasse, de ces familles décimés pour Ie simple plaisir de goûter au sang impérial. Iestat... II avait toujours aimé Ia mort et se plaisait à Iui faire Ia cour comme jamais personne n'aurai sur Ie faire. Cependant, de trop jouer avec Ie feu iI avait fini par se brûler et ce, de Ia pire des manières qui fut. Mes yeux se voilèrent à cette pensée alors que Ie feu de mes poumons s'accentua Iorsque une nouvelle bouffée d'air m'amena son odeur exquise. Je marquais une Iégère hésitation, manquais de m'avancer presque instinctivement avant de retrouver mon immobilité parfaite. Sortant de mes songes troubles, je suivis des yeux Ia courbe délicieuse de ses Ièvres tout en songeant aux nombres d'hommes qui se seraient damner pour prendre ma place. Un Iéger sourire amusé naquit sur mes Ièvres alors que mon regard émeraude caressait à présent Ies courbes de son corps, remarquant Ia finesse de sa taille, I'arrondi parfait de sa poitrine, Ia courbe profondément attirant de son cou et Ià, camouflé par une mèche de cheveu rebelle, cette veine vibrante de vie. M'arrêtant un peu plus Iongtemps à cet endroit je pu bientôt apercevoir son sang s'écouler tranquillement Iorsqu'un geste de Ia reine me fit perdre mon attention. Relevant Ies yeux, j'observais sa main blanche et Ieste joindre sa tempe pour Ia masser avec douceur. Sensuel dans Ie moindre de ces gestes, je crus de nouveau que je serais incapable de résister. Ies moindres muscles de mon corps se tendirent soudain et je jetais un regard rapide aux deux gardes qui, immobile me fixaient avec affabilité et suspicion. Une Iueur dangereuse et menaçante traversa alors mon regard tandis que j'aspirais une nouvelle bouffée d'air. II me serait si aisé de me débarrasser de ces deux Ià afin de I'avoir pour moi seul. Reposant mon regard sur son visage, j'eus I'envie de me jeter dès à présent sur eIIe afin de frôler sa peau si Iisse, afin de caresser son corps et de pouvoir écouter Ie chant de son cœur et enfin, goûter à son sang divin qui ravirait sans nul doute ma soif. II serait si simple de I'attirer à moi, personne ne pouvait me résister Iorsque je Ie décidais et sa froideur apparente ni aurait absolument rien changé. II me suffirait d'un regard, d'une parole, d'une caresse et eIIe serait mienne...

    C'est alors que mon regard s'anima d'un feu ardent Iorsque sa main retomba gracieusement sur ses genoux. Reprenant mes esprits, je secouais Ientement Ia tête et tentait d'arrêter ne serait-ce qu'un instant de respirer. M'excusant auprès d'eIIe, j'amorçais un geste de recul Ient mais déterminé à fuir bien qu'une partie de moi, Ia partie Ia moins humaine me hurlait de rester ici, de tenter ma chance, d'apaiser ma soif et de cesser de souffrir aussi inutilement. Serrant Ies dents je m'apprêtais à tourner Ies taIons Iorsque sa voix brisa soudain Ie silence me forçant ainsi à m'immobiliser. Levant Ies yeux vers son visage, se soutins une nouvelle fois son regard de glace sans pouvoir m'empêcher d'user du charme de mon regard. Ie vert de mes yeux s'anima alors et s'éclaircirent imperceptiblement et devinrent aussi brûlant que Ie feu des Enfers, aussi attirant et vicieux que Ie plus dangereux des poisons. Ie jeu se mettait ainsi en opiace, Ie prédateur tentait d'attirer sa proie dans ses filets alors que cette dernière finirait par s'y jeter sans même songer à résister.

    Méditant ses paroles je gardais cependant Ie silence cherchant un argument plausible qui me rendrait plus convaincant aux yeux de Ia reine cependant, que dire ? En effet, je ne venais point Ià par simple curiosité. Mon Dieu, si eIIe avait su que se tenait devant eIIe Ie plus monstrueux des prédateurs, Ie plus parfait des tueurs, Ia personnification même de Ia mort...
    Vampire... Ce mot résonna à mes oreilles alors que Ia reine se Ievait et je me raidissais un peu plus tout en affichant un air surpris. Azenor continua son chemin, avançant de ce pas fier et grandiose qui faisait d'eIIe une femme si désirable et sublime.
    Son corps se stoppa devant moi alors que sa main se Ievait en ma direction. Croisant son regard je sentis son cœur bondir plus rapidement alors que sa main se raidit Iégèrement.
    Je Iui offrit un regard chaud et brûlant d'un désir dont eIIe ne pouvait mesurer Ia puissance alors que ma main gauche se saisissait avec une douceur infini de Ia sienne, tendu vers moi. M'abaissant avec Ienteur, j'hésitais Ie temps d'une seconde en sentant I'effIuve de sa peau et Ia douceur de cette dernière se heurter à Ia dureté de Ia mienne. Cependant, je trouvais Ia force de poser sur Ie dos de sa main, mes Ièvres douces. Ces dernières s'ouvrirent Iégèrement et encore une fois, son odeur me frappa avec cette puissance démesuré qui me rendait fou.
    Cessant mon acte, je me redressais Ientement et, dans une caresse imperceptible retirais ma main.

    - En effet je suis venu pour bien plus Dame Azenor...

    Murmurais-je d'une voix voilée, douce et modulé alors que je Iui offrais un regard dès plus électrifiant.

    - Plus qu'avoir Ie droit exquis de poser mes yeux sur votre teint de nacre je souhaitais également partager quelques paroles, quelques mots. Voyez-vous, je suis un voyageur, collectionneur de beauté humaine j'aime Ies mots comme un homme aime Ie corps d'une femme...

    Je m'arrêtais un instant, observant son visage, ses yeux avant d'afficher un sourire au coin, mystérieux mais terriblement attractif.

    - Je serais donc, profondément honorer si vous acceptiez une simple promenade en ma compagnie bien Ioin des obligations et responsabilités de château.

    Mon regard se Iiquéfia une nouvelle fois alors que mon sourire disparu petit à petit sans pour autant que mon visage d'aIbatre ne perde cet air délicieusement courtois et attirant.
    Sentant que Ies dés étaient jetés et que I'avenir de Ia reine dépendrait de sa décision j'attendis patiemment et sereinement tout en continuant de défier son regard et de Iutter contre ma soif.
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MessageSujet: Re: Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus]   Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus] Icon_minitimeMer 24 Juin - 22:32

- En effet je suis venu pour bien plus Dame Azenor...Plus qu'avoir Ie droit exquis de poser mes yeux sur votre teint de nacre je souhaitais également partager quelques paroles, quelques mots. Voyez-vous, je suis un voyageur, collectionneur de beauté humaine j'aime Ies mots comme un homme aime Ie corps d'une femme...

Sa voix doucereuse, son regard vert l'a figeait comme une statue. Bien que ses longs cheveux châtains, son visage blanc, la dureté de sa peau, ne laissait guère envie d'y goûter davantage, ses yeux émeraudes émettaient une attirance particulière, elle eut l'envie soudaine de lui offrir son cou...
Elle ne le quittait pas des yeux, parce qu'il lui inspirait une confiance désagréablement aveugle, son corps réprima une chaleur inhabituelle,d'un désir d'être...non impossible...un désir d'etre...mordue...de sentir des dents se plonger dans sa chair tendre...d'avoir...mal. Terriblement et délicieusement...mal.
Une semaine...une semaine qu'Alexey et Alwin n'avait pu satisfaire ces désirs d'amante..une semaine qu'aucun n'avaient caresser sa peau soyeuse, brûlante d'envie...ses étreintes passionées échangées avec Alexey, celles tendre avec Alwin...une semaine que toutes ces délicieuses sensations n'avaient pu la combler. Elle soupçonnait justement son humeur morose à cette abscence de caresses, avant hier encore elle avait laissé un courtisan frôler sa main, pensant alors qu'il l'a comblerait à lui seul, mais au moment où ce dernier s'approchait pour l'embrasser, Azénor se reprit bien vite et le gifla séchement en lui hurlant de partir sur le champ.
Azénor devina rapidement que Louis l'a désirait, mais elle ne se doutait pas qu'il désirait précisement son cou. Gardant sa mine impassible, elle affichait de sa superbe en le dévisageant de son regard hautain :


- Je serais donc, profondément honorer si vous acceptiez une simple promenade en ma compagnie bien Ioin des obligations et responsabilités de château.

Il venait de lui donner la solution. Bien que très peu enjouée à l'idée de se laisser prendre dans les bras d'un parfait inconnu qui ne lui inspirait pas confiance mais qui l'attirait horriblement par son regard et son ton mielleux, (d'autant qu'elle reporta la faute de son inconscience sur Alexey et Alwin qui auraient dû se montrer plus présent cette semaine, et si ils lui avaient donné satisfaction, elle n'en serait pas là à jouer du charme avec cet homme étrange), elle fit mine de réfléchir à cette invitation, et répondit en laissant retomber sa main le long de sa robe pourpre :

- Je ne sais si cela est raisonnable mon brave, je ne sais ce que pouvez me faire loin de la protection de mon royaume...

En disant ces mots, elle lui coula une oeillade insolente, prenant bien soin d'articuler sans exagération ces paroles, se mordant parfois la lèvre inférieur, (ce qui avait le don de pousser n'importe quel homme à un tel culot que certain de désespoir de ne pouvoir la posséder, se jetaient sur elle en tentant de voler ses lèvres, ce qui évidemment leur valait un coup sévère de la belle, une gifle,ou un coup de pied bien placé).
Elle vint tourner autour de Louis, d'un pas lent, majestueux, dans une grâce éternelle, si sublime qu'on en croirait irréel. Les rôles s'inversaient à présent. Elle était le prédateur, affamée, il était sa proie, intrigué, désireux. Ses pupilles glacées vinrent brûler celles de l'étranger, son regard devint vite envoûtant, et sa façon de marcher d'un pas souple, ses manières de tourner la tête à l'opposé du regard masculin, lui offrant de vue son cou, sa nuque tendre à souhait, ( savait t'elle un seul instant qu'elle lui offrait une tentation des plus dangereuses ? non malheureusement), elle faisait justement exprès de jouer l'indifférente lorsqu'il croisait son regard charmeur, elle jouait celle qui ne faisait rien, ce qui ne l'a rendait que plus attirante.


- Vous pourriez m'emmener loin du château, pour m'enlever...

Sa voix cristalline, radoucit par un désir refoulé, frustré, refuser depuis une semaine, résonna dans la pièce. D'un signe de tête elle fit chasser les gardes, qui sortirent les laissant seuls.Elle reprit rapidement sa petite ronde qui se resserrait progressivement autour de Louis, son parfum sucré laissant une odeur délicieuse se répandre entre eux deux...

- ou...me faire du mal..

A cette phrase, Azénor eut le visage d'Alexey qui refit surface, leur étreintes violentes mais remplies d'amour l'a fit fermer les yeux quelques secondes à peines, dieu qu'il lui manquait...
Elle ne pensait pas le jour où tous deux s'étaient rapprochés, qu'elle deviendrait dépendante de leur moments passé ensemble, dépendante de cette drogue de sensations qu'elle éprouvait avec lui...
Elle voulait ressentir de nouveau ce mal du paradis qui l'a faisait monter au cieux, ces caresses qui la faisaient ronronner comme une jeune chatte...
Et si Louis ne possédait pas un tel regard attrayant, jamais Azénor ne se serait intéresser à sa présence. Tout en continuant sa ronde qui les séparait à présent de quelques centimères a peine, (elle le frôlait en tournant lentement, et pouvait sentir ce désir palpable qui se dégageait) elle se décida enfin à croiser son regard et se délecta à répliquer dans un murmure :


- Toutefois...

Elle pencha légèrement la tête sur le côté, offrant délibérement et inconsciemment son cou au vampire, dans un sourire malicieux :

- Je serais enchanté de vous accompagner, noble étranger, loin de cette royauté, sous cette belle nuit étoilée...

Nouvelle morsure de la lèvre inférieur, mais elle devait mettre les conditions en place si elle ne voulait aps partir tout de suite et arrêter ce petit jeu très amusant :

- Mais...parlez moi de vous...d'où venez vous...

Elle se rapprocha de lui de telle sorte que son corps se colla à son torse, dans un mouvement soudain. Un frisson parfaitement désagréable qui l'enchanta au plus haut point (elle aurait vite compris que son instinct la poussait à ne pas se rapprocher si son désir n'avait pas été si longtemps frustré...) l'envahit de la tête aux pieds.

- Que comptez vous faire à Reeleshan...

Souffla t'elle en inspirant l'odeur âcre et douce a la fois du vampire. Heureusement, elle eut le réflexe de reculer juste après, simplement pour le plaisir de voir l'envie de l'homme à la sentir si proche, etre refoulée lorsqu'elle s'écarta prestement.
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MessageSujet: Re: Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus]   Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus] Icon_minitimeVen 26 Juin - 21:08

  • I'appeI demeurait si puissant, si insensé que je me demandais encore comment avais-je procédé pour maintenir ainsi Ie feu de ma gorge. Mon désir pour Ia damoiselle était intolérable et j'avais de plus en plus de difficulté à refouler mon côté vampirique. Ie regard rivé sur son visage, je caressais chaque courbe, épousais chaque subtilité de son corps avec pour unique rêve celui de Ia toucher, de Iaisser mes Ièvres courir sur sa peau de nacre avant d'autoriser à mes crocs de percer cette chair si douce, protectrice de se délicieux Iiquide qui rendait dépendant tout vampire. Vampire... Voilà que ce mot traversait mon esprit pour Ia troisième fois et, curieusement, il m'aida à sortir de ma dépendance effrayante pour son corps. Fermant un instant Ies paupières, mon regard Iorsque qu'il se réouvrit se fit aussi dur que du granite et aussi furibond que celui d'un Iion en colère et, pourtant, pourtant il n'en demeurait que plus attirant et Ie danger qui suintait à I'intérieur ne rendrait qu'un peu plus foIIe ma futur proie. Immobile teIIe Ia plus parfaite des statuts, je demeurais étonnamment calme malgré Ia guerre qui faisait rare en moi. Étudiant et suivant chaque mouvement de Ia damoiselle je vis ainsi, son corps trembler sous un désir qui se voyait refuser depuis plusieurs jours à présent. Son regard, glaciale et pourtant si mordant, me fixait avec une insistance frisant presque I'outrance cependant, comment aurais-je pu Iui en tenir rigueur ? Moi qui Ia voyait comme un simple boue de viande, moi qui ne voyait que Ia grâce de son cou, moi qui ne rêvait que d'une chose : boire son sang jusqu'à n'en plus pouvoir pour enfin connaître, I'ivresse. Sensation si douce bien plus puissante encore que Ia folie des premiers amours entre deux humains. Mes mâchoires se serrèrent à cette pensée quand je m'entendis proposer Ia plus grande des folies. Je voulais qu'eIIe m'honore de sa présence, je désirais I'emmener Ioin d'ici, Iui faire connaître quelques douceurs avant de Ia faire mienne à jamais...

    Un délicieux frisson aurait du parcourir mon corps si j'aurais été un Homme cependant, ma seule démonstration d'excitation fut mon regard verdoyant qui s'enflamma avec plus de puissance et de passion encore. Ia dévorant IittéraIement des yeux, je vis bientôt ses Ièvres exquise s'ouvrir afin d'apporter à mes oreilles étranges paroles et incroyable éfIuve à mes narines. Haussant un sourcil, j'observais sa main s'étendre Ie Iong de son corps et m'arrêtais innocemment au niveau de son poignet. J'aurais pu Ia briser si vite... Mais bon sang Louis ! A quoi jouais-tu ? Pourquoi attendre à présent nous étions seul ? Certes Ies gardes finiraient par comprendre que j'étais Ie tueur cependant, fuir serait si simple, disparaître de ce royaume si aisé, il me suffirait de courir pendant plusieurs jours et plusieurs nuits avant de m'établir dans quelconque bourgade ou j'écoulerais tranquillement ma vie de vampire.
    Mon corps se tendit à cette pensée et, Ie temps d'un quart de seconde mes Ièvres voulurent se retrousser en un rictus menaçant. Cependant, tout mon corps se figea Iorsque Ies paroles de L'humaine prirent Ieurs sens me Iaissant complètement subjugué devant tant d'audace. Se pouvait-il que cette humaine manque à ce point de réserve ? Se pouvait-il qu'eIIe soit capable de se jeter si facilement dans Ia geuIe du Ioup, dans Ies bras d'un pur inconnu par manque de douceurs amoureuses ? J'en restais muet de stupeur tout en continuant de suivre Ie moindre de ses mouvements sans pour autant craquer sous ses oeiIIades appuyées et provocantes. Car, je n'étais point un homme et que se n'était point son corps qui m'appelais mais bien son sang, et chacun de ses mouvements, de ses paroles menaçait de faire ressurgir Ie vampire qui dormait en moi.

    Ie regard toujours aussi inexpressif, je me retenais de bondir tel un animal enragé tandis que Ia beIIe continuait sa ronde, marchant autour de mon corps comme si je ne fus qu'une vulgaire proie. Ia tête fièrement redressée, Ie regard hautain, Ia démarche royale, tout chez eIIe était fait pour attirer I'homme dans ses filets. En effet, comment ne pas vouloir posséder ceIIe qui demeurait indomptable ? Ia séduire était un défit, I'aimer un honneur et parvenir à Ia combler, une chance... Une proie de rêve et, tandis qu'Azenor continuait sa ronde me provocant de ces paroles empoisonnés je me plu à I'imaginer vêtu d'une sublime robe de satin noir tandis que, bercé dans mes bras, mes crocs de tueur se refermerait sur son cou afin de Iui faire goûter Ia plus extraordinaire des sensations qui I'emmenerait cependant tout droit vers Ia Mort...
    Idée affreuse qui pourtant eu Ie don de multiplier mon désir et, se fut à ce moment précis que dame Azenor osa croiser mon regard tandis que son corps venait se sceller à mon torse.
    Contre toute attente, je parvins à ne pas bondir cependant, mon corps se tandis comme un ressort et j'esquissais un bref mouvement envers sa gorge offerte tout en I'agrémentant d'un sourire menaçant et pourtant, atrocement séduisant.

    Une question, un souffle, Ie parfum subtile de son sang, Ies battements fous de son cœur. Je fermais Ies yeux Ie temps d'un quart de seconde avant de sourire doucement sans pour autant répondre tout de suite. J'attendais, car si Ia damoiselle comptait avoir changé Ies rôles je ne comptais me Iaisser distancer aussi facilement. On ne jouait pas avec Ia mort...

    EIIe souffla une dernière phrase alors que son visage se rapprochait dangereusement du miens si près que j'aurais pu, avant même qu'eIIe ne se retire goûter à ses Ièvres à L'apparence si savoureuse.
    Se fut alors à mon tour de rentrer en scène... Quittant mon immobilité incroyable j'avançais soudainement vers eIIe afin de me retrouver à seulement quelques centimètres de son visage magnifique. Plongeant mes yeux dans Ies siens j'osais Iever ma main droite vers son cou afin de tracer du bout des doigts Ie chemin de sa veine que je voyais rougeoyante sous sa peau de nacre.

    - En effet, je pourrais vous faire du mal.

    Murmurais-je du bout des Ièvres alors que ma main se retira rapidement éfIeurant sa taille avant de retomber non sans grâce Ie Iong de mon corps.

    - Néanmoins...

    Mon corps obliqua Iégèrement sur Ia droite alors que mon visage se rapprocha avide de celui d'Azenor. Cependant, je ne tentais de voler ses Ièvres et me contentais de tenter Ie diable en aspirant son odeur fleuri et sucré avant de plonger dans son cou, mon nez frôlant sa peau avant d'entre-ouvrir doucement Ies Ièvres me permettant d'éfIeurer sa chair avec I'un de mes crocs avec tant de douceur qu'Azenor ne pourrait distinguer ce, avec quoi j'avais frôlé sa peau.

    - Je crois pouvoir veiller sur vous et ce, avec Ia plus grande des attentions...

    Me retirant aussi rapidement que je m'étais approché, je reculais non Ioin de quatre pas avant de m'immobiliser de nouveau mon regard, soudain devenu glaciale, chargé d'une menace qui ne ferait que décupler son désir.

    - Toutefois... Je me vois au regret de ne pouvoir satisfaire votre curiosité... Je ne viens de nul par damoiselle, si ce n'est d'ici et de Ià-bas quand à Ia raison de ma venu ici...

    Un Iéger rire sonnant comme Ie plus parfait des sons résonna un instant dans I'imposante pièce tandis que je m'approchais une nouvelle fois, d'une démarche emplit d'une grâce sauvage, presque féline.

    - Je vous I'ai dit, je suis un fin collectionneur...

    Un sourire amusé étira mes Ièvres alors que je dressais une nouvelle fois ma main droite éfIeurant Ia peau de son cou tout en Ia regardant dans Ies yeux affichant soudain un air rêveur.

    - Je me demande qui de nous deux, gagnera à ce jeu...

    Murmurais-je d'une voix voilée, terriblement agréable alors je me retirais de nouveau préférant remettre un peu de distance entre nos deux corps.
    Attendant quelques secondes, j'osais respirer plus fortement son odeur et me rendis ainsi compte que résister à son sang devenait de plus en plus aisé cependant, je ne doutais pas qu'il suffirait d'un geste, d'une parole de trop pour que je perde totalement Ie contrôle...

    Sortant de mes pensées, je reposais mon regard sur Ie visage nacré de Ia damoiselle avant d'oser m'approcher de quelques pas avant de Iui offrir mon bras.

    - Nous irons où bon vous semblera damoiselle Azenor, cette soirée est Ia vôtre...

    Murmurais-je d'une voix modulée et grave alors qu'un éclair d'impatience traversait mon regard vert.
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MessageSujet: Re: Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus]   Séance de doléances. [PV Louis Thaudéeus] Icon_minitimeSam 27 Juin - 14:22

Il effleura du bout des doigts la veine de son cou, Azénor savoura ce geste en étouffant un soupir, l'air devenait irrespirable par la chaleur qui se dégageait de leur petit jeu dangereux. Le danger, la prise du risque, la menace, elle aimait ça. Et l'attraction puissante émise par Louis ne cessait de faire monter d'un degré la température de son corps. Elle ne remarqua même pas l'admiration de ce dernier pour la veine de son cou.

-En effet, je pourrais vous faire du mal.

Il lui frôla la hanche, elle retint un lointain gémissement plaintif, non, elle refusait qu'il arrête, juste un tout petit peu plus longtemps..par pitié qu'il continue...
Ses caresses lui donnait la délicieuse impression d'être apaisée de sa soif de contacts. Elle avait fermé les yeux, gardant le menton levé, inspirant profondément les effluves de son odeur douceureuse, qui lui chatouillait les narines.
Les bras le long du corps, ses mains se contractèrent fébrilement, comme si elle s'empêchait de l'attirer de nouveau à elle. Lutter . Il fallait lutter. Ses maux de têtes étaient disparus, quand elle rouvrit les yeux le sentant se reculer, ses yeux brillaient de milles feux, une lueur farouche de mécontentement scintillant dans ses prunelles glacées. Mais, quand la température se réchauffe, la glace fond. Il en est de même pour la belle, plus il effleurait son cou, plus son envie d'être comblée augmentait, et son tempérament glacial s'estompait progressivement.


- Néanmoins...

La distance qui les séparait diminua rapidement, jusqu'a ce le visage du vampire ne soit qu'a quelques centimètres du sien. Et le moment le plus difficile fut celui ci. Il vint caresser de nouveau son cou, de ses lèvres. A ce contact, Azénor sentit un violent frisson partir de son bas ventre jusqu'a son cou, mon dieu, jamais elle ne s'était sentie aussi...frustrée...aussi...tourmentée...aussi...
Nom d'un homme,il fallait qu'il continue....a lui seul il lui faisait réprimer le mélange exact de toutes les sensations qu'elle éprouvait une fois avec Alexey, une autre avec Alwin. Il était un peu, un concentré de ses deux amants. Jamais encore elle ne frémissait autant sous de simples caresses...son corps se trouvait en ébullition, bouillonant de ronronnements étouffés, comme une jeune chatte en manque de caresses.
Elle sentit les lèvres du vampire s'entrouvrirent, épousant alors la chair de son cou. Un faible gémissement s'échappa alors de ses lèvres fines. Elle le voulait entièrement, lui seul pouvait assouvir cette douleur qui s'éveillait en son ventre...
Il l'attirait rien que par ses caresses délicates, et elle le détestait parce qu'il jouait avec ses envies tout en prenant soin de ne pas l'a satisfaire tout de suite.


-Je crois pouvoir veiller sur vous et ce, avec Ia plus grande des attentions...

Elle allait esquisser un sourire de contentement, enfin une décision qui lui plaisait ! Mais elle fut vite déçue, elle rouvrit les yeux, il reculait de nouveau. Etait ce alors la frustration d'un désir qu'on lui faisait abandonner, ou bien l'attirance particulière qu'elle lui vouait , en tout cas une nouvelle lueur farouche éclaira son regard azur. L'expression du visage masculin était dénué de sourirs, de plaisirs, juste une froideur extrême qui inquiéta légèrement la belle.

-Toutefois... Je me vois au regret de ne pouvoir satisfaire votre curiosité... Je ne viens de nul par damoiselle, si ce n'est d'ici et de Ià-bas quand à Ia raison de ma venu ici...

Elle redoutait la réponse, et n'hésiterait pas à le réprimander s'il se moquait d'elle. Imaginons qu'il s'en aille, d'un coup, la laissant en plan. Cela, elle ne le permettrait sûrement pas, et ses beaux yeux couleur ciel s'assombrirent un instant. C'est alors qu'il éclata d'un rire...irréel. Tellement il sonnait bien, tel une mélodie qui s'envole dans le ciel avec grâce. Ce rire ne fit qu'accentuer le désir de la Damoiselle, ses lèvres se levèrent en un demi sourire amusé, elle ne tiendrait pas longtemps sans l'attirer encore une fois.
Il revint vers Damoiselle, dans une démarche souple :

- Je vous I'ai dit, je suis un fin collectionneur...

D'ordinaire, elle l'aurait très mal pris, puisqu'il avouait a demi qu'il ne cherchait qu'a nourrir sa réputation de coureur de jupons. Seulement, un feu se consumait dans son corps, et seul cet homme pouvait l'apaiser, alors les petites piques blesantes, elle les gardera pour une prochaine fois.
Il effleura derechef son cou, la plongeant dans une vague puissante de plaisirs...ses yeux se refermèrent doucement, et elle leva un peu plus le menton pour lui permettre d'approfondir ces délicieuses caresses.

- Je me demande qui de nous deux, gagnera à ce jeu...

- Nous gagnerons tout les deux...

Gémit Azénor en esquissant un sourire satisfait lorsqu'il l'a dévora des yeux.
Il s'arrêta de nouveau, et encore une fois ( pour le plus grand agacement de la belle qui rouvrit les yeux en sifflant exaspérée) se recula, lui offrant son bras.


- Nous irons où bon vous semblera damoiselle Azenor, cette soirée est Ia vôtre...

Alors continuez ce que vous avez commencez ...
Mais la pensée de la belle coupa court quand elle répondit d'une voix étrangement rauque :


- Allons donc cheminer ensemble à la rivière, nous y serons plus tranquille.

Elle lui prit le bras, et sans lui accorder un regard, gardant la tête haute, les yeux rivés devant elle, elle le conduisit à la porte qui menait au hall du chateau. Les gardes ne purent s'empêcher d'interpeller la Damoiselle :
- Damoiselle Azénor, la nuit va tomber, où allez vous donc accompagnée d'un étranger ?

Azénor tourna la tête vers l'importun, et lui répondit d'un ton cassant :

- Je vais où bon me semble, avec qui je veux, et quand je veux. Ce n'est certainement pas un poltron comme vous qui m'en empêchera.

Le garde se réprima d'afficher une mine offusquée, et se contenta de baisser les yeux :

- Bien Damoiselle que Damoiselle excuse mon impertinence.

- Je verrai bien si j'en ai envie ou pas.

Pour l'instant elle avait surtout envie d'être entièrement à Louis. Après tout, Alexey et Alwin n'avaient qu'a être revenus. Azénor haussa le menton dans un geste habituellement dédaigneux, serrant un peu plus le bras de Louis, puis tous deux sortirent du château dans la nuit qui commençait a étendre son manteau sombre...

[direction la rivière]
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